POLITIQUE | RDC : Martin Fayulu lance un appel à la responsabilité et demande à Joseph Kabila de quitter Goma
Dans un message solennel intitulé « Appel à la responsabilité », l’opposant politique Martin Fayulu s’est exprimé avec gravité sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, qu’il qualifie de « l’une des plus sombres de notre histoire ». Il accuse une tentative active de balkanisation du pays, dénonçant des complicités internes avec des forces étrangères.
S’adressant directement à trois figures politiques majeures – Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi – Fayulu interpelle sur leurs responsabilités respectives face aux crises que traverse la RDC, notamment à l’Est.
À Corneille Nangaa, il reproche une complicité présumée avec les forces étrangères impliquées dans les violences, l’exhortant à « cesser de livrer notre sol, nos vies et nos ressources ». Il qualifie toute collaboration avec ces acteurs d’atteinte grave à la souveraineté nationale.
Concernant Joseph Kabila, Martin Fayulu va plus loin, déclarant : « aucune raison même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays ». Il lui demande de quitter Goma, ville qu’il estime « occupée avec la complicité de forces ennemies », en l’accusant implicitement d’alimenter l’instabilité.
À l’endroit du président Tshisekedi, Fayulu lance un appel à la responsabilité historique pour éviter que la génération actuelle ne soit celle qui « aura vu le Congo se désintégrer ». Il propose un dialogue direct et sincère, à l’opposé des compromis politiques.
Dans son message à la nation, Fayulu appelle à une mobilisation patriotique : « Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. » Il conclut en invitant les Congolais à « choisir la patrie » et à « construire l’unité dans le sacrifice ».
Cet appel intervient dans un contexte tendu, marqué par les affrontements dans l’Est du pays, les tensions politiques internes, et les interrogations croissantes sur les rôles des anciens et actuels dirigeants dans la gestion de la crise sécuritaire nationale.
Rédaction !
