COORPERATION | RDC et France renforcent leur coopération minière, tandis que les Émirats investissent dans l’énergie et les minerais VV

Le ministre des Mines de la RDC, Kizito Pakabomba, s’est rendu à Paris ce lundi 7 juillet pour consolider les relations bilatérales avec la France dans le secteur minier.
Les discussions ont porté sur la sécurisation des approvisionnements européens en cobalt, cuivre et lithium, essentiels à la transition énergétique, ainsi que sur des projets communs de cartographie géologique, de certification des gisements et de développement de chaînes de valeur locales. Un déjeuner de travail, organisé par l’ambassadeur congolais, a permis d’approfondir ces échanges avec des acteurs institutionnels et économiques français.
Lors de sa rencontre avec Laurent Saint-Martin, ministre français délégué au Commerce extérieur, les deux parties ont insisté sur la transparence des chaînes d’approvisionnement, la transformation locale des minerais et des partenariats équilibrés. Le ministre congolais a également été reçu au ministère français de l’Économie, où des représentants du BRGM et du Trésor public ont évoqué des collaborations techniques. Pour Kinshasa, cette visite vise à positionner la RDC comme un partenaire incontournable dans la transition énergétique, avec une approche éthique et industrialisée.
Parallèlement, une délégation congolaise conduite par le vice-Premier ministre Daniel Mukoko Samba s’est rendue à Abu Dhabi du 7 au 9 juillet pour diversifier les partenariats économiques. Deux accords de confidentialité ont été signés avec l’investisseur émirati NG9 Holding, dont un projet hydroélectrique de 166 MW dans le Haut-Katanga avec KIPAY Energy et un autre avec BUENASSA, première raffinerie intégrée de cuivre et cobalt en RDC.
Le gouvernement congolais cherche ainsi à mobiliser des financements pour des projets portés par des entrepreneurs locaux, souvent freinés par un manque de capitaux. Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à transformer la RDC en hub industriel et énergétique, tout en renforçant sa souveraineté économique.
Ces deux missions illustrent la volonté de Kinshasa de jouer un rôle central dans les secteurs minier et énergétique mondiaux, en s’appuyant sur des partenariats structurants avec l’Europe et le Moyen-Orient. Entre réformes du climat des affaires et exigences de responsabilité sociétale, la RDC mise sur une coopération gagnant-gagnant pour valoriser ses ressources tout en développant son industrie locale.
Josué KEFEBE