SOCIETE | Kinshasa sous choc : un triple meurtre militaire ébranle la capitale, le présumé assassin arrêté après une traque intense
Un drame sanglant a plongé la capitale congolaise dans l’effroi ce matin. Trois militaires des FARDC, froidement abattus par l’un des leurs, ont perdu la vie dans une attaque aussi brutale qu’inexplicable. Grâce à une mobilisation exemplaire des forces de sécurité et des habitants, le présumé meurtrier a finalement été capturé après des heures de tension.
C’est aux alentours de 3h du matin, que le drame s’est joué au Camp Babylone, dans la commune de Kintambo. Un élément de la Garde républicaine, lourdement armé, aurait ouvert le feu sur trois soldats de la police militaire, les tuant sur le coup. Dans des circonstances encore mystérieuses, l’homme a pris la fuite, déclenchant une vaste opération pour le retrouver.
Alertées en urgence, les forces de l’ordre : la police militaire, la Garde républicaine et les services de renseignement, ont lancé une véritable course contre la montre. Pendant cinq heures, des échanges de tirs ont retenti dans le quartier Salongo, où le fugitif s’était réfugié dans un chantier de l’avenue Kivu.
“Il a résisté, mais nos hommes l’ont maîtrisé après des tirs de sommation”, a déclaré le Colonel Bertin Mulongoyi, commandant du camp Mobile, la voix chargée d’émotion dans les propos rapportés par l’Agence congolaise de presse (ACP). “C’est grâce à la vigilance des habitants, qui ont signalé la présence d’un homme armé en tenue militaire, que nous avons pu l’arrêter.”, poursuit-il.
Les corps des trois malheureuses victimes ont été transportés à la morgue du camp Tshatshi, à Ngaliema, laissant derrière eux une onde de choc au sein des FARDC. Qui était ce soldat ? Pourquoi s’en est-il pris à ses frères d’armes ? Les questions se bousculent, mais les réponses se font attendre.
Pour l’instant, le suspect a été conduit à la 14ème région militaire pour interrogatoire. Les autorités militaires ont ouvert une enquête pour élucider les motivations de ce triple homicide, qui jette une lumière crue sur les tensions au sein de l’appareil de défense congolais.
Si la situation semble s’être apaisée en fin de matinée, l’émotion reste palpable dans les rues de Kinshasa. Ce crime, d’une violence inouïe, rappelle tragiquement les défis sécuritaires auxquels la RDC reste confrontée.
Josué KEFEBE
