EDUCATION | de la rue aux écoles : des ex-kulunas fabriquent l’avenir de la RDC
À N’sele, autrefois chasse gardée des kulunas, se niche aujourd’hui un atelier où ces mêmes jeunes, sortis des rangs de la délinquance, travaillent le bois plutôt que la rue.
Sous l’œil bienveillant du lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, d’anciens bandits forgent leur avenir en fabriquant des bancs-pupitres pour les écoles publiques.
Une seconde chance taillée sur mesure
« Être kuluna n’est pas une bonne vie ; nous devons construire notre pays nous-mêmes », confie l’un d’eux, les mains courbées sur une planche de teck.
Grâce au Service national, ces jeunes ont troqué l’insécurité pour un apprentissage exigeant de la menuiserie, de la soudure et de l’ajustage. Au-delà d’un métier, c’est une dignité retrouvée.
Du bois brut aux salles de classe
Chaque mois, l’atelier sort entre 1 500 et 1 700 bancs-pupitres, et vise bientôt les 3 000 unités. Destinés aux écoles, universités et instituts supérieurs, ces meubles gratuits promettent de désengorger des classes souvent à l’étroit.
À Lubumbashi, un site jumeau du Haut-Katanga reproduit ce même modèle, prouvant que la réinsertion peut rayonner sur tout le pays.
Éducation et inclusion main dans la main
Plus qu’une simple initiative sociale, ce projet répond à l’injonction présidentielle de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo : améliorer les conditions d’étude des élèves et étudiants de la RDC.
En dotant chaque salle de cours d’un mobilier adapté, le Service national contribue directement à la réussite scolaire, tout en démontrant que sécurité et développement vont de pair.
À N’sele et au-delà, l’atelier de menuiserie du Service national incarne l’espoir d’un Congo où chacun, quel que soit son passé, trouve sa place dans la reconstruction de la nation.
