SÉCURITÉ | Joseph Kabila consulte les universitaires et responsables hospitaliers de Goma sur la crise en RDC

Dans le cadre de ses consultations élargies avec les différentes composantes de la société congolaise, l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, a rencontré ce samedi 31 mai 2025, les responsables de l’enseignement supérieur et des institutions hospitalières de Goma. Cette rencontre intervient quelques heures après son échange avec les dirigeants de l’AFC-M23, confirmant une série de dialogues engagés par le Président honoraire pour trouver des solutions à la crise politique et sécuritaire qui secoue le pays.
Accueillis dans la ville de Goma, les chefs d’établissements universitaires et hospitaliers ont échangé avec Joseph Kabila sur les voies possibles pour résoudre la crise multidimensionnelle que traverse la République Démocratique du Congo. Les discussions, centrées sur la recherche d’une paix durable, ont permis aux participants d’apporter leurs analyses et propositions.

« Les échanges ont porté sur un point unique : la crise politique et sécuritaire en RDC et les pistes de solutions pour y mettre un terme durablement », a-t-on indiqué dans un compte-rendu de la rencontre. Joseph Kabila a salué « la pertinence des contributions » des universitaires et réaffirmé son engagement en faveur de « la stabilité, de la paix, de la cohésion nationale et du développement durable ».
Cette réunion s’inscrit dans une dynamique plus large de consultations initiées par l’ancien président, qui multiplie les rencontres avec des acteurs politiques, sécuritaires et sociaux. Après s’être entretenu avec des représentants de groupes armés, dont l’AFC-M23, Joseph Kabila semble vouloir positionner son rôle dans la recherche d’une sortie de crise, bien que son influence réelle sur le terrain politique actuel reste un sujet de débat.

Certains observateurs y voient une tentative de réaffirmer son poids dans le paysage politique congolais, tandis que d’autres estiment qu’il joue un rôle de facilitateur dans un contexte de tensions persistantes.
Aucune déclaration concrète n’a filtré quant aux mesures envisagées après ces échanges. Cependant, la tenue de ces discussions avec des figures académiques et médicales, souvent perçues comme des forces de proposition dans la société, pourrait ouvrir la voie à des recommandations formalisées.
Dans un pays où les crises se superposent entre conflits armés à l’Est, tensions politiques à Kinshasa et défis socio-économiques, l’implication d’acteurs variés dans le dialogue reste un impératif. Reste à savoir si ces consultations déboucheront sur des actions concrètes ou si elles demeureront symboliques.
Josué KEFEBE