DIPLOMATIE | Washington pousse pour une résolution rapide du conflit en RDC, soutenant toutes les initiatives de paix
Les États-Unis ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une résolution pacifique des tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, en insistant sur la complémentarité des différentes initiatives diplomatiques en cours. Lors d’un panel organisé jeudi par l’Africa Center for Strategic Studies (ACAfricaCenter), Troy Fitrell, chef du bureau des affaires africaines au Département d’État, a souligné que les processus de Luanda, Nairobi, Doha et celui de l’Union africaine (UA) ne devaient pas être perçus comme concurrents, mais comme des efforts coordonnés.
“Le processus de Luanda, de Nairobi, nous avons maintenant un processus à Doha, et bien sûr le processus de l’UA. Ce ne sont pas des lieux séparés qui peuvent être utilisés les uns contre les autres. Ils sont organisés, coordonnés, et ils se soutiennent mutuellement”, a déclaré Fitrell. Il a également annoncé que des représentants qataris seraient présents à Washington la semaine prochaine pour des discussions, confirmant ainsi la volonté américaine d’harmoniser les différentes médiations.
Les États-Unis jouent un rôle central dans ces négociations, à la demande expresse des deux parties. “Les deux parties nous ont demandé d’être là. Elles ont dit : ‘Peut-être que vous pouvez faire avancer les choses.’ Voilà pourquoi nous sommes au cœur du processus”, a expliqué le diplomate.
Washington semble presser les acteurs régionaux à aboutir à un accord avant la fin du mois de juillet. “Nous proposons un calendrier extrêmement agressif et ambitieux. Il n’est plus temps d’attendre : il faut agir maintenant. Nous n’allons pas attendre six mois pour la prochaine réunion, nous devons régler cela”, a martelé Fitrell.
Cette déclaration intervient alors que la RDC traverse une crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays, avec une recrudescence des violences impliquant des groupes armés et des accusations récurrentes de soutien rwandais à la rébellion du M23 – ce que Kigali dément.
Le panel, intitulé “Au-delà des minerais critiques : Tirer parti des vastes opportunités de la RDC”, a également permis d’évoquer le potentiel économique du Congo, souvent éclipsé par les conflits. Les États-Unis entendent visiblement promouvoir une approche multidimensionnelle, combinant efforts de paix et perspectives de développement.
Reste à savoir si cette dynamique diplomatique aboutira à des résultats concrets dans les semaines à venir. Pour l’administration américaine, une chose est claire : le temps des atermoiements est révolu.
Josué KEFEBE
