JUSTICE | Libération des prisonniers politiques : le Vice-ministre de la Justice rappelle la primauté du droit face à l’appel du CNSA

Alors que le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA), par la voix de son président Joseph Olenghankoy, appelle à un dialogue national assorti de la libération de tous les prisonniers politiques, le gouvernement congolais, par l’entremise du Vice-ministre de la Justice, Maître Samuel Mbemba, a tenu à clarifier sa position.
Assurant l’intérim du Ministre d’État à la Justice, le Vice-ministre s’est exprimé ce lundi 25 juin lors d’un point de presse à Kinshasa. Il a d’abord rappelé que si le dialogue est un mécanisme démocratique reconnu, il ne saurait se faire au détriment des victimes ni au mépris des procédures judiciaires en cours.
« La justice reste le socle de l’État de droit que nous bâtissons sous l’impulsion du Président Félix Tshisekedi. On ne peut pas clamer la paix sans respect pour ceux qui ont souffert. Chaque dossier judiciaire doit être traité conformément à la loi », a-t-il insisté.
Maître Samuel Mbemba a également annoncé qu’une correspondance formelle sera adressée dans les prochains jours aux Procureurs généraux près les Cours d’appel, à l’Auditeur général des FARDC ainsi qu’à l’Auditeur supérieur, afin de s’assurer que tous les dossiers dits “sensibles” soient suivis avec rigueur et transparence.
Pour rappel, le CNSA avait lancé, une semaine plus tôt, un appel au Chef de l’État pour organiser un nouveau dialogue national censé renforcer la cohésion nationale, en plaidant notamment pour la libération des détenus politiques. Une démarche saluée par certains acteurs politiques, mais qui divise l’opinion publique.
Le gouvernement, quant à lui, reste ferme : la justice doit suivre son cours et aucune mesure politique ne viendra interférer sans base légale. Une position qui souligne l’engagement de Kinshasa à faire primer l’État de droit, au-delà des considérations politiques.
Rédaction !