SECURITE | Kinshasa et le M23 vers une reprise des pourparlers à Doha sous pression américaine
Sous la pression grandissante de Washington, le gouvernement congolais et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont annoncé, ce jeudi, leur volonté de reprendre les négociations de paix à Doha, au Qatar. Cette relance diplomatique vise à mettre fin à un conflit meurtrier dans l’Est de la RDC, dont les conséquences humanitaires et économiques restent lourdes.
Les États-Unis, sous l’impulsion de l’ex-président Donald Trump et de son conseiller Massad Boulos, tentent de jouer les facilitateurs. Objectif affiché : pacifier la région afin d’ouvrir la voie à d’importants investissements occidentaux dans un sous-sol congolais riche en minéraux stratégiques comme le cobalt, le cuivre, le lithium ou encore le tantale.
Vers l’application de l’accord de Washington ?
Signé la semaine dernière par les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la RDC, l’accord de Washington prévoit notamment le retrait des troupes rwandaises de l’Est congolais dans un délai de 90 jours. Cette initiative diplomatique, que Boulos surnomme « l’Accord de Washington », pourrait être consolidée par une nouvelle réunion des chefs d’État Félix Tshisekedi et Paul Kagame fin juillet dans la capitale américaine.
Une médiation parallèle au Qatar
En parallèle, Doha poursuit ses efforts de médiation. Le M23, via son délégué Benjamin Mbonimpa, a confirmé sa participation à la reprise des discussions mais a pointé du doigt le manque d’engagement de Kinshasa. La présidence congolaise a toutefois indiqué à Reuters que ses émissaires retourneraient également à la table des négociations.
Le Rwanda de nouveau indexé
Un rapport confidentiel de l’ONU, consulté récemment par Reuters, affirme que Kigali continue de jouer un rôle actif dans les opérations du M23, exerçant même un commandement sur leurs manœuvres militaires.
Alors que les regards sont tournés vers Doha et Washington, la réussite du processus dépendra de la sincérité des engagements et de la capacité des acteurs régionaux et internationaux à accompagner une paix durable dans les Grands Lacs.
Rédaction
