SECURITE |Tensions autour du retrait rwandais : divergences entre Kigali et Washington

Alors que la RDC et le Rwanda viennent tout juste de signer un accord de paix sous médiation américaine à Washington, des divergences apparaissent déjà quant à l’interprétation de certaines clauses, notamment le retrait des troupes rwandaises présentes à l’Est du Congo.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a affirmé que la neutralisation des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) devait impérativement précéder le retrait de l’armée rwandaise du sol congolais.
Une position nuancée par Massad Boulos, conseiller principal du président américain pour l’Afrique, lors d’un entretien sur France 24. Selon lui, « la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises se feront de pair », soulignant ainsi une approche simultanée des deux mesures de désescalade.
Cette dissonance entre les deux partenaires de l’accord pourrait compromettre la mise en œuvre rapide des engagements pris à Washington. Pour Kinshasa, le retrait rwandais reste une priorité afin de restaurer la souveraineté sur son territoire, tandis que Kigali continue de poser des conditions liées à la présence des FDLR.
Les regards sont désormais tournés vers les médiateurs et observateurs internationaux, qui devront clarifier les modalités opérationnelles de l’accord pour éviter toute impasse politique ou militaire dans la région des Grands Lacs.
Rédaction